Reconversion
Anciens entrepôts frigorifiques – Paris
Détails:
- Rue: 19 rue des Frigos
- Code Postal: 75013
- Ville: Paris
- Département: 75 - Paris
- Région: Ile-de-France
- Pays: France
- Fonction d'origine: Entrepôts
- Date d'origine: 1921
- Utilisation actuelle 1: Ateliers d'artistes
- Date de reconversion: 1980
- Personnes et institutions associées au passé industriel: SNCF
- Coût de la reconversion: 18 MF (coût estimé des travaux réalisés par les seuls locataires) ; 5,7 millions d'euros (achat par la Ville de Paris en 2004)
- Protection: Édifice non protégé
- Code INSEE: 75113
Description du passé industriel
Construits en 1921 par la Compagnie ferroviaire Paris-Orléans, les entrepôts constituaient en quelque sorte un réfrigirateur géant de 20 000 mètres cube où étaient entreposés les denrées périssables amenées par chemin de fer. Considérés au moment de leur construction comme ''impressionnant de modernisme'', ils ont fonctionné jusqu'à la fin des années 1960, époque où la disparition des halles de Paris et l'ouverture de Rungis ont entraîné leur suppression. Dominés par un château d'eau circulaire, ils se composent de deux corps de bâtiments disposés en L. Du côté des rails, les entrepôts proprement dits forment un bloc de béton pratiquement aveugle, tandis que le bâtiment de bureaux, surmonté d'une haute toiture à forte pente et couverte en ardoise, a presque un petit air Louis XIII. Hauts de six niveaux, les ''frigos'' comprenaient 26 chambres froides desservies par quatre monte-charge. Les trains entraient directement à l'intérieur et les marchandises étaient ensuite acheminées grâce à des rails fixés au plafond.
Commentaires
Il s'agit ici d'une opération militante qui peut s'apparenter à un véritable sauvetage. C'est par l'implication et la mobilisation du tissu associatif que le bâtiment a pu être sauvé .
Sources et documentation
LABORDE Marie-Fançoise, Architecture industrielle, Paris & alentours, Paris, Parigramme, 2003, p. 52
http://les-frigos.com/ http://www.uzines.org/photo_pays.php?idPhotos=243163
Description:
Masse de béton perdue en bordure des rails de chemin de fer, au centre d’un territoire en plein chambardement, les anciens entrepôts ont failli disparaître. S’ils ont échappé à la convoitise des démolisseurs, c’est peut-être autant en raison de leur structure très particulière que de l’acharnement des nombreux artistes qui y travaillent depuis bientôt vingt ans. Après leur fermeture, ils sont restés à l’abandon pendant quelques années, jusqu’à ce que la SNCF accepte de les louer à des artistes en 1980. Depuis, ils sont plus de 150 à y travailler en permanence. Un temps menacés par les projets d’aménagement du quartier, ils ont failli subir le même sort que le pont de Tolbiac et la rue Watt, mais le caractère exceptionnel des bâtiments qui, grâce à une excellente isolation, peuvent abriter des studios d’enregistrement, des théâtres et des ateliers, leur a assuré une survie à peu près certaine.
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